Réuni en urgence le 18 juillet 2025, le Comité paritaire de la canne et du sucre (CPCS) a dû faire face à un blocage inattendu lors de son Assemblée générale, pourtant cruciale pour la fixation des conditions d’achat de la canne pour cette campagne exceptionnelle, marquée par les conséquences du cyclone Garance et de la sécheresse.
Alors que tous les administrateurs avaient accepté de lever le délai réglementaire de prévenance de 7 jours afin de tenir la réunion dans l’urgence, une opposition de dernière minute est venue perturber le processus. « À l’ouverture de la réunion, la représentante de l’UPNA a refusé de signer l’autorisation de tenue en urgence de l’AG du CPCS », indique le communiqué. Ce refus aurait pu entraîner un report de quinze jours dans le lancement de la campagne, en raison de l’impossibilité de réunir les Commissions Mixtes Usines (CMU) dans la foulée.
Face à l’urgence de la situation sur le terrain, « tous les autres administrateurs ont décidé de ne pas reporter le démarrage de la campagne sucrière », assumant pleinement leur responsabilité collective. Un accord de principe a été trouvé et consigné dans un document annexé, en attendant sa formalisation lors d’une nouvelle Assemblée générale qui respectera cette fois le délai réglementaire.
Grâce à ce compromis, les CMU vont pouvoir se réunir comme prévu pour fixer les dates de démarrage de la campagne 2025 dans les bassins du Gol et de Bois Rouge. Le communiqué précise que « la solution trouvée permet désormais de sécuriser le lancement de la campagne », évitant ainsi une paralysie du secteur à un moment critique pour les planteurs et les industriels.
Cet épisode met en lumière les tensions persistantes au sein de l’interprofession, mais aussi la volonté d’une majorité des acteurs de maintenir la filière sucrière sur les rails dans un contexte climatique et économique particulièrement tendu.
Memento.fr
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