Les négociations ont repris jeudi après-midi en Guadeloupe entre la branche énergie de la CGTG et la direction d'EDF Production électrique insulaire (PEI), a indiqué le syndicat, à l'origine d'une grève dans la principale centrale de l'archipel qui entraîne d'importantes coupures d'électricité. En conséquence, les agents en grève ont décidé de la remise en service "de plusieurs moteurs de la centrale", a précisé la CGT Guadeloupe dans un communiqué, alors que jeudi soir 13.400 foyers restaient privés d'électricité, selon EDF.
Depuis lundi, la Guadeloupe subit de fréquentes coupures d'électricité qui ont de nombreuses conséquences : manque d'eau, écoles fermées et ralentissement économique. Jusqu'alors, tous les moteurs de la centrale diesel qui produit 70% de l'électricité locale étaient à l'arrêt, occasionnant des "délestages tournants" de plusieurs heures pour éviter "l'accident généralisé", a indiqué EDF Archipel, le gestionnaire du réseau électrique.
Ces coupures qui ont privé d'électricité jusqu'à "115.000 clients sur les 220.000 abonnés d'EDF" lors des pics de délestages, selon la préfecture, occasionnent de nombreuses coupures d'eau, obligeant les écoles à fermer. Des perturbations dans les réseaux téléphoniques ont aussi été relevées par les opérateurs.
Le conflit porte sur la mise en oeuvre d'un accord signé début 2023, après 61 jours de grève des mêmes agents, qui réclamaient une mise en conformité de leurs contrats et de leur rémunération avec le droit du travail, notamment cinq ans d'arriérés de salaires non versés.
"La direction d'EDF - PEI refuse de produire des bulletins de paie conformes (...) justifiant du versement exact des rappels de salaires convenus", a dénoncé jeudi soir sur le réseau social X (ex-Twitter) Jimmy Thélémaque, secrétaire général de FE-CGTG, faisant craindre un nouvel arrêt des moteurs de la centrale. EDF - PEI s'est refusé à tout commentaire le temps des négociations.
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