Alors que le projet de loi sur la vie chère est actuellement examiné au Parlement, le sénateur de La Réunion Stéphane Fouassin estime que le texte reste insuffisant face aux besoins des territoires ultramarins. Présenté comme une réponse aux difficultés du pouvoir d’achat, ce projet de loi serait, selon lui, « très en deçà des besoins réels de nos territoires ».
Le sénateur salue certaines avancées, mais souligne que « sans aide au fret, aucune politique durable contre la vie chère ne sera possible ». Il plaide pour que cette aide soit « pleinement intégrée au Bouclier qualité-prix », à l’exclusion des produits fabriqués localement, afin de soutenir à la fois les importations et la production locale, souvent pénalisée par des coûts logistiques élevés.
Pour Stéphane Fouassin, la question de la continuité territoriale est centrale. « La continuité territoriale doit aussi s’appliquer au fret, comme c’est déjà le cas pour la Corse », rappelle-t-il, notant que cette dernière bénéficie d’un soutien logistique et financier conséquent : « 16 € par habitant consacrés à la continuité territoriale à La Réunion, contre plus de 250 € en Corse ». Un écart qu’il qualifie d’« inégalité structurelle » à corriger.
Le parlementaire juge que ce projet de loi, censé renforcer l’équité entre les territoires, « reste encore largement insuffisant ». Il appelle à poursuivre le travail et à « maintenir la pression pour que la continuité territoriale, le fret, le pouvoir d’achat et la production locale soient enfin au coeur d’une politique cohérente et ambitieuse pour les Outre-mer ».
Le sénateur annonce qu’il interviendra lors de l’examen du texte au Sénat pour défendre ces enjeux et « porter la voix des Réunionnaises et des Réunionnais », notamment à travers les amendements qu’il a déposés ou cosignés.
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