Une délégation d’Emmaüs France est actuellement en visite à La Réunion pour attirer l’attention sur la situation sociale de l’île et sur les difficultés rencontrées par les acteurs de la solidarité. L’organisation indique que ces rencontres doivent permettre de « défendre les besoins des personnes vulnérables, dans un contexte de précarité aggravée sur le territoire et de forte baisse des financements aux associations ».
Jusqu'au 5 décembre, Bruno Morel, président d’Emmaüs France, et Émilie Scoccimarro, déléguée générale adjointe de la branche Économie solidaire et insertion, se déplacent au sein des différentes structures locales afin d’échanger avec les autorités et les partenaires. L’objectif est d’aborder les réponses apportées par le Mouvement Emmaüs aux enjeux de précarité et de solidarité que connaît le territoire.
Emmaüs souligne que « 320 000 personnes vivent aujourd’hui avec moins de 1 100 euros par mois à La Réunion », un niveau de ressources qui touche particulièrement les jeunes, les familles monoparentales et les habitants des quartiers prioritaires. Le logement occupe une place centrale dans ces difficultés : près de 300 000 personnes sont concernées par la crise actuelle, tandis que les baisses de financements dédiés à l’insertion par l’activité économique pèsent sur les structures associatives.
Sur l’île, quatre structures Emmaüs emploient plus de 200 personnes, dont 135 salariés en insertion, accompagnés par une centaine de bénévoles. Elles collectent plus de 4 000 tonnes d’objets de seconde main chaque année et disposent de neuf boutiques solidaires. La Fondation pour le logement des défavorisés intervient également depuis plus de 30 ans et accompagne plusieurs milliers de personnes en difficulté.
Les prochains jours prévoient une visite du Comité d’Amis Emmaüs Réunion et de la structure en création Kartyè Moun la, à Saint-Paul, puis une rencontre avec la Fondation pour le logement des défavorisés et la Boutique Solidarité de Saint-Denis, qui accueille en journée les personnes isolées. La semaine se termine le 5 décembre par une assemblée régionale des groupes Emmaüs et par une séquence dédiée à « d’« Emmaüs en luttes », cycle d’échanges pour réfléchir collectivement aux engagements militants du Mouvement. »
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