Une enquête a été ouverte en Guadeloupe pour "destruction d'habitat et d'espèces protégées", a indiqué mardi la procureure de la République de Pointe-à-Pitre Caroline Calbo après la constatation de la destruction d'un récif corallien. L'enquête a été confiée à la gendarmerie.
L'alerte est venue d'un club de plongée après le mouillage d'un yacht de luxe, le Rio (62 m) qui bat pavillon maltais, à l'ancre dans la zone réputée fragile de Port-Louis, dans le Grand Cul-de-Sac marin. Là, "il n'existe pas de mouillage écologique", selon le Parc national. "On a vu le bateau qui était sur un spot de plongée connu", indique Christophe Jouanolle, gérant du club. C'est le lendemain que les plongeurs ont pu "constater le massacre, (...) en se baladant", raconte-t-il.
Une vidéo, enregistrée par l'ancien gérant, a été postée sur Youtube et montre des coraux de plusieurs types (gorgones, cerveaux, etc.) cassés, arrachés ou coupés en deux, l'auteur de la vidéo dénonçant les ravages présumés du yacht "qui a jeté son ancre sur le récif". Des sources proches du dossier restent prudentes, évoquant l'absence de flagrant délit, primordial dans ce genre d'affaires.
Les barrières de corail sont utiles pour préserver les côtes des fortes houles, mais aussi abriter les poissons, ressources pour la pêche locale. Ces récifs sont soumis à de fortes pressions, qui conduisent à une mortalité importante des coraux : augmentation de la température de l'eau et acidification des océans, canicules sous-marines, pollutions des eaux, maladies, etc.
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