Le consommateur réunionnais doit le savoir. Le préfet du Gard a mis en demeure la société Nestlé Waters Supply Sud de retirer dans un délai de deux mois les filtres illégaux d’un diamètre de 0,2 µm sur le site de production Perrier. Il précise qu’elle se prononcera d’ici le 7 août sur la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation des forages destinés à la fabrication d’eau minérale naturelle sur le site de Vergèze.
Pour Foodwatch, à l’origine d’une plainte avec constitution de partie civile contre Nestlé Waters, cette décision est un premier pas : “Cette décision du Préfet concernant Perrier n’enlève rien à la gravité des infractions caractérisées qui figurent dans notre plainte”, affirme Ingrid Kragl, directrice de l’information et des enquêtes chez Foodwatch. “Ce sursis n’équivaut pas à un blanc-seing donné à Nestlé pour continuer de faire n’importe quoi au mépris des réglementations et des consommateurs. Nestlé devra quand même faire face à la justice.”
Depuis quelques semaines, la situation s’est aggravée : des entérobactéries, bactéries pathogènes de l’intestin, ont été détectées dans des bouteilles Perrier à l’usine de Vergèze. Un rapport d’hydrogéologues commandé par la préfecture a émis un avis défavorable à la poursuite de l’exploitation sous l’appellation « eau minérale naturelle ». Résultat : ligne de production bloquée, centaines de milliers de bouteilles immobilisées, et pour certains experts de l’ARS Occitanie, “une destruction complète pourrait être envisagée”.
Ce n’est pas un premier scandale pour Perrier. En avril 2024, près de 3 millions de bouteilles avaient dû être détruites à cause d’une contamination d’origine fécale (coliformes, Escherichia coli), un épisode qui avait déjà fait vaciller la confiance. Foodwatch rappelle qu’à cette occasion, Nestlé avait attendu dix jours pour avertir les autorités sanitaires, contrairement à ce qu’exige le code de la santé publique. “Sans l’intervention des autorités, ces bouteilles de Perrier auraient-elles été commercialisées comme si de rien n’était ?”, interroge l’association.
Au cœur du scandale : des milliards de bouteilles d’eau Nestlé qui, selon Mediapart, auraient été illégalement traitées pendant au moins 15 ans, générant des profits colossaux au mépris des règles européennes.
Enfin, Foodwatch s’inquiète pour les salariés. Comme lors du scandale Buitoni/Nestlé, “il est regrettable que les employés aient à payer le prix d’une mauvaise gestion des risques par la multinationale qui savait très bien ce qu’elle faisait”, dénonce l’association. Elle se dit confiante qu’un procès permettra d’établir les responsabilités et de prononcer “des sanctions exemplaires afin de casser le climat d’impunité”.
Memento.fr
à partir de 3,00€ par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
5 COMMENTAIRE(S)
- Le 08-05-2025 13h17
On apprend que cela fait des décennies que ce groupe nous fait boire un liquide qui n’est pas conforme. C’est vraiment que l’argent qui les intéresse car il est assez simple pour ce géant de se conformer aux règles sanitaires.
- Le 08-05-2025 13h19
Moi je n’achète plus rien de chez Nestle à La Réunion. Je n’ai pas confiance !!!!
- Le 08-05-2025 13h22
Wouahhhh Mémento.. vous publiez mes commentaires sur Nestle Réunion… merci ils sont censurés ailleurs !
- Le 08-05-2025 13h38
Une consommation régulière de produits Nestlé comme KitKat, Lion, Chocapic, Nesquik… peut augmenter le risque de diabète à La Réunion. C’est déjà un problème majeur depuis longtemps. Surtout auprès des enfants.
- Le 08-05-2025 16h23
C’est triste ce scandale sanitaire on est des consommateurs et on fait confiance. On y vois plus Caire avec le nutri score une bonne avancée quand on vois les produits chocolatés et autres confiserie affichant des codes E c’est désespérant . Vivi le sport bouger et surtout ne pas manger ces produits . Rien ne vaut notre Ananas Pei . Manger sain pour avoir un corps sain mi di a ou.