Lundi 7 juillet 2025, la maire de Saint-Denis a participé au comité de pilotage « inondations » organisé à la préfecture, avec en point central la question de l’entretien des ravines. Cet échange intervient dans un contexte marqué par un épisode cyclonique d’une intensité rare, présenté comme l’un des plus violents des cinquante dernières années.
Selon les autorités municipales, cette catastrophe a révélé l’insuffisance des stratégies de prévention en place depuis plusieurs décennies. Des démarches ont été engagées en ce sens : la maire avait déjà conduit les ministres Manuel Valls et Agnès Pannier-Runacher dans plusieurs ravines de la commune, notamment celles du Butor et de Patate-à-Durand, pour souligner les urgences à traiter sur le terrain.
Lors de la réunion préfectorale, un premier retour jugé encourageant a été donné par le représentant de l’État, notamment avec l’annonce d’un futur « plan ravines » intégré au pacte d’avenir. Ce dispositif devrait permettre de débloquer des financements spécifiques pour l’entretien et la sécurisation des ravines.
La commune insiste également sur l’urgence du déblocage du fonds Valls, estimé à 200 millions d’euros, afin de lancer rapidement les travaux nécessaires. Par ailleurs, l’invitation à mobiliser les fonds européens (FEDER) pour les investissements liés à la prévention des risques a été saluée.
L’amendement attendu de l’arrêté de catastrophe naturelle du 1er avril devrait, par ailleurs, ouvrir la voie à l’indemnisation des propriétaires touchés par des glissements de terrain. Une avancée importante, selon la collectivité, qui estime que la sécurisation des biens privés situés en amont est un élément clé de la protection globale.
Enfin, la maire a alerté les services de l’État sur la situation de la rivière des Pluies, soulignant que son manque d’entretien dans les portions non endiguées représente une menace pour les habitations et infrastructures situées en aval. « Les débats juridiques et les questions budgétaires ne peuvent plus faire obstacle à une nécessaire sécurisation dans les temps de nos populations. Il faut maintenant que nous puissions agir », a-t-elle déclaré.
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