Le Ministère des Transports a franchi un nouveau cap dans la lutte contre les airbags défectueux de la marque Takata. Un arrêté signé le 9 avril 2025 impose aux constructeurs automobiles une série d'obligations supplémentaires pour mieux encadrer les rappels assortis de « stop drive », avec une attention particulière portée aux territoires ultramarins.
"Le Ministère rappelle, à cette occasion, que les campagnes de rappel en cours permettent de remplacer gratuitement les airbags à risque." L’arrêté, qui concerne 30 constructeurs, vise à "fixer de nouvelles obligations aux constructeurs", notamment l’envoi d’un nouveau courrier aux propriétaires concernés leur demandant "d’arrêter de conduire leur véhicule et de procéder au changement de leur airbag", ou encore la mise en ligne d’une plateforme de vérification à partir du numéro de série (VIN).
Les constructeurs devront également fournir une attestation de remplacement dans un délai de 24 heures et mettre en place un système centralisé de suivi. En cas de manquement, des astreintes financières sont prévues.
En Outre-mer, 80 000 véhicules sont toujours équipés d’airbags à remplacer. Le ministère note des retards persistants en Guadeloupe : "Un des constructeurs concernés ne dispose toujours pas d’une organisation locale opérationnelle pour le remplacement des airbags." Une astreinte de 315 000 euros a déjà été enclenchée.
En métropole, ce sont 2,3 millions de véhicules qui restent à traiter. À la suite de l’impulsion du Service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs (SSMVM), les "stop drive ont été généralisés notamment par Stellantis et Volkswagen", et seront prochainement élargis à d'autres marques comme Mercedes et Toyota. "La situation des véhicules de la marque Chevrolet est également sous surveillance particulière."
Depuis février, un message d’alerte est également transmis lors du contrôle technique. En mars, plus de 70 000 conducteurs ont été sensibilisés via leur procès-verbal. Des actions sont également menées avec les assureurs et les centres techniques pour identifier les propriétaires, y compris en cas de changement d’adresse ou de cession du véhicule.
Le ministère insiste enfin sur la gravité du danger : "Pour des raisons d’humidité et de chaleur, les véhicules circulant dans les départements et régions d’outre-mer sont plus exposés à ce risque." Pour mémoire, tous les propriétaires de véhicules construits entre 1998 et 2019 sont invités à vérifier s’ils sont concernés, à contacter leur constructeur, et à faire remplacer leur airbag gratuitement dans les plus brefs délais.
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