Le recensement 2025 démarre à La Réunion le 30 janvier, marquant une nouvelle étape dans l’évaluation démographique de l’île. Menée par l’Insee en partenariat avec les communes, cette enquête permet de comptabiliser la population et d’orienter les politiques publiques en matière d’aménagement, d’éducation et d’équipements collectifs. Parallèlement, une récente étude met en lumière l’évolution des structures familiales réunionnaises, notamment la prévalence des familles monoparentales.
Le recensement, qui s’étend du 30 janvier au 8 mars 2025 à La Réunion, concerne 40 000 logements et environ 80 000 personnes. L’enquête se déroule chaque année selon un cycle de cinq ans, avec un comptage exhaustif dans les communes de moins de 10 000 habitants et une enquête par échantillon dans les communes plus peuplées.
L’Insee rappelle l’importance de cette démarche, qui permet de publier les chiffres de population servant de base au calcul des dotations globales de fonctionnement versées par l’État aux collectivités. Ces données sont également utilisées pour adapter les infrastructures locales, qu’il s’agisse d’écoles, de transports ou d’équipements hospitaliers. Cette année, une attention particulière est portée à l’accessibilité du questionnaire en ligne, optimisé pour les smartphones et les personnes en situation de handicap.
Parallèlement au recensement, une étude de l’Insee publiée en janvier 2025 met en évidence la spécificité des structures familiales réunionnaises. En 2021, sur les 232 400 enfants de moins de 18 ans recensés sur l’île, 227 700 vivaient au sein d’une famille. Parmi eux, 42 % résidaient avec un seul de leurs parents, une proportion quatre fois plus élevée que dans l’Hexagone (11 %). À l’inverse, seulement 49 % des enfants réunionnais grandissaient dans une famille « traditionnelle », contre 68 % au niveau national.
L’étude souligne que ces tendances sont relativement stables au fil des années à La Réunion, alors que dans l’Hexagone, la probabilité de vivre avec ses deux parents diminue avec l’âge. Environ 9 % des enfants réunionnais évoluent dans une famille recomposée, une proportion proche du niveau national.
Les familles monoparentales, qui concernent principalement des mères seules (dans 89 % des cas), sont davantage confrontées à des difficultés économiques. Seulement 37 % des enfants vivant dans ce type de structure ont un parent en emploi, contre 70 % dans l’Hexagone. Cette précarité se traduit aussi par des conditions de logement plus contraignantes : 33 % des enfants issus de familles monoparentales résident dans un logement suroccupé, contre 23 % des enfants réunionnais en général.
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