Face à la montée des violences en Guadeloupe, le sénateur Victorin Lurel tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié le 2 juillet 2025 depuis Vieux-Habitants, l’élu appelle à une réunion de crise urgente « sous l’égide du Premier ministre » réunissant parlementaires et acteurs locaux, afin de répondre à la spirale de l’insécurité par des « mesures rapides, puissantes, structurelles et opérationnelles ».
Cette démarche fait suite à la conférence de presse du 17 juin, tenue par Michael Janas, premier président de la cour d’appel de Basse-Terre, et Éric Maurel, procureur général, qui alertaient sur une « montée exponentielle et spectaculaire des violences » dans l’archipel. Pour Victorin Lurel, « le seuil critique d’alerte a été dépassé » et impose désormais « un véritable choc régalien ».
Le sénateur plaide pour un renforcement significatif des moyens alloués aux services de sécurité — douanes, gendarmerie, police — et un durcissement des contrôles aux frontières. Il s’appuie notamment sur un rapport d’information transpartisan co-rédigé dans le cadre de la Délégation sénatoriale aux Outre-mer, dans lequel il préconise 38 recommandations. L’objectif : adopter une posture « offensive, pleinement régalienne et souveraine », fondée sur la coopération régionale et le renforcement de l’étanchéité des frontières maritimes et terrestres.
Par ailleurs, Victorin Lurel milite pour le renforcement des moyens de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) des Antilles-Guyane et la création d’un pôle anticriminalité au sein du tribunal de Pointe-à-Pitre. Ce dispositif permettrait, selon lui, d’apporter une réponse judiciaire mieux adaptée à la nature et à l’ampleur des actes criminels observés sur le territoire guadeloupéen.
memento.fr
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