Présenté le 3 juillet 2025 au Sénat sous la présidence de Micheline Jacques, le rapport intitulé « Politique du Handicap Outre-mer : entre rattrapage(s) et adaptation(s) » dresse un état des lieux des inégalités et propose des pistes concrètes pour améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap dans les territoires ultramarins.
Fruit d’un travail collectif mené par les sénateurs Audrey Bélim, Annick Petrus et Akli Mellouli, ce rapport s’appuie sur l’audition de plus de 150 personnes, des dizaines d’heures d’échanges, des déplacements sur trois territoires et la consultation de nombreux acteurs locaux. Il formule 16 recommandations jugées prioritaires.
Parmi les mesures proposées : une meilleure représentation des Outre-mer au sein du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), le déploiement du nouveau service de repérage et d’intervention précoce, et un soutien renforcé aux professionnels de santé libéraux intervenant en milieu scolaire. Le rapport appelle également à une révision du calcul de la majoration « vie chère » des dotations aux établissements médico-sociaux et à un réexamen du concours de la CNSA pour le financement de la prestation de compensation du handicap (PCH) dans les départements ultramarins.
L’accompagnement scolaire figure aussi parmi les préoccupations majeures, avec la proposition de formations croisées entre enseignants, personnels médico-sociaux, AESH et ATSEM pour mieux répondre aux besoins des élèves en situation de handicap.
Si Audrey Bélim n’a pu participer à la présentation du rapport pour des raisons familiales, elle salue son adoption unanime par la délégation sénatoriale aux Outre-mer, à l’origine de l’initiative. Elle rappelle que ce rapport n’est pas une fin en soi, mais « le commencement d’un travail qui reste à poursuivre, à amplifier, pour que nos politiques publiques soient bien plus inclusives ».
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