À l'issue d'une visite de l’épave vendredi 11 mars, les services de l’État ont transféré à la société Five Ocean Salvage (FOS), basée en Grèce et mandatée par l’assureur de l’armateur du navire, la maîtrise d’ouvrage des travaux de dépollution et de démolition des intérieurs du Tresta Star.
La société FOS a présenté un plan de travaux reprenant les principes d’action qui avaient été mis en œuvre par l’État depuis le début du mois en s’appuyant sur la majeure partie des entreprises déjà mandatée par l’État.
La société a également apporté une garantie de prise en charge financière des travaux par l’assureur.
Point de situation du 13 mars
Depuis dimanche 13 mars, les conditions météorologiques ont fortement ralenti la progression des travaux opérés par la société FOS qui venait de reprendre la maîtrise d’ouvrage.
En conséquence, la clôture du chantier de dépollution du navire, c’est-à-dire l’extraction de tous les hydrocarbures en fin de semaine dernière, n’a pu être réalisée.
À ce jour, 225 m³ de liquides hydrocarburés et 11 tonnes de déchets industriels banals ont été extraits de l’épave.
À la faveur d’une houle moins forte, à partir de mercredi 16 mars, les travaux de finition, réalisés au jet à haute pression, de la cale 2 pourront être réalisés. La cale 1 est quant à elle terminée depuis vendredi.
Pour faciliter la dépollution des cales restantes, la société FOS a mandaté deux écrémeurs adaptés aux dimensions du navire en provenance de Grèce. Ils permettront de séparer le fuel de l’eau de mer sous-jacente.
La démolition des parois intérieures du navire se poursuit quant à elle à un bon rythme. Restent à traiter des parties du navire peu accessibles que sont le pont supérieur du compartiment machine et les aménagements intérieurs du château exposés à l’entrée de la mer.
L’expérience acquise depuis l’observation des premiers rejets d’hydrocarbure provenant du Tresta Star souligne les difficultés de l’intervention en mer compte tenu du contexte spécifique de l’opération. La stagnation des nappes à proximité du littoral, le régime établi d’une mer agitée et la volatilité des produits déversés interdisent jusqu’à présent de mener des actions de lutte efficaces.
Bien que les travaux soient désormais sous la responsabilité de l’assureur, l’État assure un suivi de proximité du chantier par un rapport quotidien de la société FOS assorti de visites de site.
Consignes de sécurité
Il est rappelé que pour des raisons de sécurité, l’accès au site du navire est toujours interdit par voie terrestre comme maritime.
Afin de ne pas entraver les opérations aériennes, le survol par drone est également interdit.
Point de situation du 17 mars
Depuis samedi 12 mars, c’est la société Five Ocean Salvage (FOS), mandatée par l’assureur du Tresta Star, qui a pris la suite de l’État dans le pilotage des entreprises réunionnaises de travaux maritimes engagées sur le Tresta Star.
Avancement des travaux
Le pompage des cales au moyen d’écrémeurs se poursuit afin de faire disparaître toute trace de carburant. Par ailleurs, certaines cales sont déjà en cours de nettoyage final au jet à haute pression. Depuis samedi, ce sont ainsi 6,5 m3 de fuel mélangé à de l’eau qui ont été extraits de l’épave par FOS.
Dans les aménagements intérieurs, le travail se porte maintenant sur l’étage supérieur du compartiment machine et sur le gaillard avant.
80 big bags ont été évacués du navire par la société FOS. On note une diminution du rythme des évacuations du fait de la moindre quantité de matière restant à extraire et se situant dans des zones plus difficiles d'accès.
État du navire
Le 15 mars, un nouveau morceau de coque a été arraché sous l’action de la houle correspondant à la cale la plus proche du château. Il en a résulté un léger déversement d’eau mazouteuse qui s’est rapidement disloqué. Une reconnaissance effectuée en hélicoptère a permis de constater l’entière dispersion de cet écoulement.
Diagnostic environnemental
Le bureau d'étude MAREX a remis un premier rapport d'investigation sous-marine des conséquences visibles de l’échouement du Tresta Star, les conclusions sont les suivantes :
- S’agissant du site, le Tresta Star s’est échoué à un endroit de sensibilité relative compte tenu de la couverture corallienne très faible. Dans un rayon de300 mètres environ autour du bateau, à une profondeur comprise entre 5 et 20 mètres, la couverture corallienne est faible (5-10%) et la sensibilité faible à moyenne.
- S’agissant de l’impact de l’échouement sur le site où le navire s’est échoué, bien que n'ayant pas été échantillonné du fait de la houle, il y a inévitablement un impact sur la flore, même si la couverture corallienne est très faible.
- S’agissant des conséquences des déversements d’eau mazouteuse, les plongeurs du bureau d’étude MAREX constatent :
- l’absence d'impact loin du Tresta Star, à l’exclusion d’une petite nappe d'eau sale à 4.5 km au sud du navire.
- près du navire, peu de déchets à l’exception de l'ancre et de la chaîne. Présence toutefois d'une eau sale avec des petits morceaux, probablement d'hydrocarbure, qui flottent également entre deux eaux. Ont également été observées flottant à 1 mètre de proximité du fond, 2 traînées de 10 à 20 de cm de fuel.
- Aucune trace de fuel sur le fond, les coraux ou autres organismes n’est au final observée dans cette étude qui ne comprenait ni l’analyse de l’eau, ni l’analyse de contamination dans la chaîne alimentaire.
Conclusion de l’étude :
Sur les 30 stations échantillonnées de Saint-Philippe à Sainte-Rose, pas d'impact direct constaté sur la faune et la flore malgré la présence d'eau sale, mélange d’eau de mer et d’hydrocarbure à proximité du navire et la présence de l'ancre et la chaîne sur une zone faiblement corallienne.
Consignes de sécurité
Il est rappelé que pour des raisons de sécurité, l’accès au site du navire est interdit par voie terrestre comme maritime. Afin de ne pas entraver les opérations aériennes, le survol par drone est également interdit.
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