À Saint-Denis, la colère gronde face à la situation du logement social, largement fragilisé par le passage du cyclone Garance. Depuis quatre semaines, les élu.e.s de la Ville multiplient les rencontres avec les bailleurs sociaux (SIDR, SHLMR, SODIAC, SEDRE, SEMADER) pour exiger des mesures d’urgence.
"Une mobilisation inédite pour exiger des résultats en matière d’entretien et de rénovation du parc social, fortement fragilisé par le passage du cyclone Garance." Les conséquences de l’épisode cyclonique ont mis en lumière des problèmes déjà existants : infiltrations, sous-sols inondés, toitures endommagées, arbres menaçants, caniveaux bouchés... Des situations que les locataires dénoncent, souvent sans réponse.
Monique Orphé, élue du Chaudron, explique : "Nous sommes 19 élu.e.s de proximité qui recevons chaque semaine les Dionysien.ne.s. Quand les habitant.e.s viennent voir les élu.e.s, c’est que plus rien ne bouge ailleurs."
Parmi les revendications portées :
"On a vu des parkings impraticables, mais les locataires continuent de payer des charges. Le bailleur nous explique qu’il faut attendre les assurances… Mais en attendant, les habitant.e.s paient leur loyer", dénonce Jean-Max Boyer, élu de la Source.
Les élu.e.s s’appuient aussi sur la circulaire ministérielle de février 2024, qui impose aux bailleurs de réaliser un diagnostic des parties communes dans les quartiers prioritaires. "Garance a été le révélateur de nombreux problèmes que nous avons décidé de traiter dans leur globalité", souligne Monique Orphé.
La municipalité entend désormais aller plus loin avec une méthode de travail formalisée : deux motions ont été votées – l’une au Département, l’autre en Conseil municipal – et un suivi conjoint est instauré avec les bailleurs.
"Nous sommes entre le marteau et l’enclume. Mais nous refusons de laisser nos locataires dans la détresse", conclut Brigitte Adame, élue de Montgaillard.
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