Semaine de la santé sexuelle et reproductive 2023 du 27 novembre au 2 décembre

Depuis 2021, une semaine de prévention et promotion de la santé sexuelle, affective et reproductive est organisée sous l’égide du COREVIH OI, soutenue par l’ARS (Agence Régionale de Santé) La Réunion. L’objectif de cette initiative est d’informer, et d’initier et généraliser des actions de prévention et de dépistages (VIH, hépatites, IST, santé sexuelle et vie affective) à l’échelle locale, en mettant en avant des thèmes communs importants en santé publique. Cette année, cette campagne a été travaillée en collaboration avec REPERE (Réseau Périnatal Réunion).  

En 2023 à La Réunion, deux thématiques ont été retenues :   

1. « Prévention des IST »
2. « Grossesses non prévues »  

Comme chaque année cette semaine de santé sexuelle est couplée à des évènements comme la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre.

Une communication spécifique et adaptée à La Réunion, au travers de Caress974 (Collectif des Acteurs Réunionnais Engagés pour la Santé Sexuelle), est lancée sur les réseaux sociaux et promeut, avec des affiches, l’usage du préservatif comme principal moyen efficace de lutte contre les IST et les grossesses non désirées.

Cette campagne de sensibilisation et de prévention vise à ce que chacun aborde sa sexualité de manière positive et respectueuse, sans tabou, sans discrimination, sans violence, selon les préconisations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). En effet, même s’il faut ne pas ignorer les risques infectieux liés à la sexualité, il faut avant tout l’aborder de façon globale et épanouie.

Le COREVIH (Comité de Coordination Régional de lutte contre les IST et le VIH) est une instance régionale dont le but est la coordination de la prévention, de l’information, du dépistage, de la prise en charge de l’infection à VIH, des IST selon une approche de santé sexuelle. Le Collectif des Acteurs Réunionnais Engagés Pour la Santé Sexuelle (CARESS 974) comprend les membres du COREVIH et d’autres acteurs associatifs et institutionnels.

La lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses non prévues revêt plusieurs enjeux majeurs. Sur le plan de la santé publique, prévenir les IST réduit les complications médicales tout en préservant la santé sexuelle et reproductive des individus. Limiter les grossesses non voulues permet d’assurer le bien-être des personnes concernées, en leur offrant la possibilité de planifier leur vie et leurs projets. Sur le plan social, ces mesures contribuent à l’autonomisation des individus, à la réduction des inégalités en santé et à l’amélioration globale du bien-être des populations.

L’analyse du docteur Catherine Gaud, présidente du COREVIH et Présidente de l’association RIVE qu’elle a créée en 1994.

Quelles constatations faites-vous quant à l’évolution des IST, dont le VIH/sida ?

« À La Réunion Le VIH est toujours là, le nombre de séropositifs découverts chaque année est faible et stable depuis des années. Ce n'est pas le cas dans les îles voisines : Mayotte, Madagascar, Maurice où l'épidémie croit. Partout dans la zone, y compris à La Réunion l'épidémie de Syphilis augmente, de même que les infections à gonocoque et à chlamydiae. Les IST sont souvent silencieuses et découvertes trop tard. »

Quels sont vos principaux moyens d’actions de prévention ?

« La prévention, c'est développer les compétences psychosociales pendant l'enfance et l'adolescence, donner une information de façon adaptée à l’ère des sites internet, applications, avoir des débats médiatiques, porter l'information en proximité surtout chez les jeunes et populations clés. C'est former les médecins au dépistage précoce, sensibiliser et former les associations au dépistage systématisé de la syphilis, ce qui n'est pas le cas actuellement. C’est la traiter correctement, avec des antibiotiques adaptés, à doses thérapeutiques efficaces, et pour une durée suffisante afin de rompre la chaîne de transmission des IST »

La problématique des IST touche-t-elle l’ensemble des classes d’âge ou de niveau social ?

« Comme le VIH, les agents responsables des IST sont des microorganismes très égalitaires qui touchent tout le monde. Pour les chlamydiae, le pic est surtout entre 20 et 35 ans, environ 5 % des étudiants réunionnais testés ont une infection active. Pour la syphilis, ce sont les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) qui sont les plus touchés à 80 % environ en France, mais des femmes enceintes sont aussi régulièrement découvertes. La prévalence du gonocoque est estimée à 2,8% de la population à La Réunion dont 4% chez les homosexuels hommes, et cette maladie est majoritairement asymptomatique. »

Qu’attendez-vous de cette semaine d’information et de communications ?

« Comme chaque fois que nous faisons, inlassablement, des campagnes de prévention, nous espérons augmenter les connaissances des personnes et l'appropriation des messages, que l'on arrive à pousser les gens vers le dépistage volontaire et que les pratiques sexuelles soient plus sûres. Nous attendons aussi que l'on puisse parler librement des IST, sans tabou, ni honte, mais aussi que chacun prenant ses précautions, sans être obsédé, puisse vivre une sexualité épanouie et heureuse sans risque. »

Enjeux de la lutte contre les IST

Les infections sexuellement transmissibles (IST) constituent un problème de santé publique. La Réunion est la troisième région la plus jeune de France après la Guyane et Mayotte. En 2019, 155 000 jeunes de 16 à 29 ans y vivent, soit 18 % de la population de l'île (INSEE).

Quelles sont donc les IST les plus courantes à La Réunion, les mesures de prévention et les ressources disponibles pour la prise en charge ?

Les IST courantes à La Réunion et leur prise en charge

Les IST les plus répandues à La Réunion sont similaires à celles observées dans d'autres régions du monde. Les infections à chlamydia, à gonocoque, à syphilis, sont parmi les plus fréquentes. Le VIH, nonobstant un taux stable depuis 2018 (soit un taux de 115 pour 1 000 habitants comparable au taux en Île de France 117 pour 1000 habitants, le plus élevé de l’hexagone), il demeure une préoccupation de santé publique.

La prise en charge des IST à La Réunion est proposée par plusieurs entités partenaires. Les Centres gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) des infections sexuellement transmissibles offrent des services de dépistage, de traitement et de suivi des IST. Les professionnels de la santé sont formés pour garantir la confidentialité et le respect des patients. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé en cas de symptômes évocateurs d'une IST ou après un rapport sexuel à risque. Un diagnostic précoce permet une prise en charge adéquate et réduit les risques de complications.

Dispositifs gratuits pour la prévention des IST et des grossesses non prévues :

> Gratuité des préservatifs externes pour les moins de 26 ans en pharmacie

> Test VIH : dépistage gratuit pour les plus de 18 ans sans ordonnance et sans rendez-vous, sur présentation d’une Carte vitale dans tous les laboratoires de ville

> Gratuité et anonymisation de tout le parcours contraceptif pour les moins de 26 ans (consultation, pose d’implant, ordonnance de pilule…)

> Pour les plus de 26 ans, préservatifs externes remboursés sur prescription auprès des médecins généralistes et des sages-femmes

> Gratuité de la contraception d’urgence en pharmacie, sans ordonnance, délivrée aux femmes et aux hommes (certaines femmes n’osant pas se présenter) ; pour les plus de 18 ans, il suffit de présenter la carte vitale.

Chiffre COREVIH 2022

Concernant le VIH à La Réunion, la file active compte 1 060 patients, essentiellement français avec plus d’hommes que de femmes (72% versus 28%), une contamination hétérosexuelle à 53% et homo-bisexuelle à 40%, des patients plutôt âgés, avec un âge médian de 53 ans (51 ans pour les femmes et 54 ans pour les hommes), et seulement 5,5% des patients ayant moins de 30 ans, tandis que 61,7 % des patients ont plus de 50 ans.

L’Hépatite C se transmet essentiellement lors des échanges sanguins. Cependant, il peut y avoir des rapports sexuels avec échanges sanguins directs ou indirects. A La Réunion, territoire insulaire, on dénombre peu de contaminations, et les traitements actuels de l’hépatite C sont efficaces dans près de 100% des cas et bien tolérés. (Source : centre expert hépatites virales Réunion/Mayotte).

Le message principal à faire passer pour le dépistage de l’Hépatite C « Vous avez plus de 50 ans ? Il est urgent de vous faire dépister auprès de votre médecin traitant, dans un CeGGID, auprès des associations ARPS-H, ASETIS, RIVE, Planning familial974 et Réseau Oté ! ».

La prévention des IST

La prévention des IST repose sur plusieurs mesures essentielles :

> Utilisation du préservatif : le préservatif reste le moyen le plus efficace de prévenir la transmission des IST lors des rapports sexuels. Son utilisation est essentielle pour réduire les risques de contamination.

>  Dépistage régulier : il est recommandé de réaliser des dépistages réguliers des IST, en particulier pour les personnes sexuellement actives ou à risque. Les dépistages permettent une détection précoce des infections et une prise en charge rapide permettant de soigner la personne avant que ne surviennent des conséquences graves et de ne pas diffuser l’infection aux partenaires.

> Éducation et sensibilisation : informer la population sur les IST, leurs modes de transmission et sur les mesures de prévention est essentiel. Des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs sont mis en place pour toucher un large public.

La prévention combinée

La prévention combinée est une stratégie de lutte contre le VIH et les autres IST. Mais de quoi s’agit-il ? C’est la possibilité de combiner plusieurs outils de prévention en fonction de sa situation, de ses besoins, de ses pratiques ou de son mode de vie. La sexualité est une affaire très personnelle, avec des pratiques et des désirs qui varient d’une personne à l’autre. L’intérêt de la prévention combinée est d’élargir les choix des stratégies de prévention. A chacun de faire le bon choix.

Si le préservatif reste un moyen incontournable pour se protéger, le dépistage et les traitements jouent aussi un rôle capital dans la prévention du VIH et des IST, et présentent de nombreux avantages.

La prévention combinée repose sur trois grandes stratégies :

1. L’utilisation des préservatifs

2. Le recours au dépistage

Connaitre son statut sérologique, c’est savoir si on est séropositif (infecté par le VIH) ou séronégatif (non infecté par le VIH). La connaissance de son statut sérologique est essentielle.

- Au niveau individuel, cela permet de prendre un traitement le plus tôt possible si l’on est porteur du VIH et de conserver une espérance et une qualité de vie équivalente à celles de n’importe qui.

- D’un point de vue collectif, cela permet de réduire le nombre d’infections par le VIH car une personne se sachant porteuse du VIH va adapter ses pratiques pour empêcher la transmission du virus.

3. Les avancées des traitements : i=i, PrEP, TPE.

Indétectable = Intransmissible (I=I) ou TasP (Treatment as Prevention) : Si le traitement est bien pris, la personne séropositive obtiendra une charge virale indétectable, c’est-à-dire qu’il n’y a presque plus de virus dans son organisme et elle ne peut donc plus transmettre le virus, que ce soit lors de relations sexuelles ou de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’accouchement.

PrEP : Traitement Pré-Exposition : ces traitements, utilisés de manière préventive, permettent aux personnes séronégatives d’éviter d’être infectées par le VIH même si elles sont en contact avec le virus.

TPE : Traitement Post Exposition : il est possible de recevoir un traitement d’urgence après une exposition au VIH afin d’éviter l’infection.

Pour les IST aussi, l’utilisation combinée du préservatif, du dépistage et du traitement permet de prévenir l’infection de son partenaire.

Education à la santé sexuelle et reproductive : un enjeu majeur pour prévenir les grossesses non prévues et les grossesses précoces

Prévention et soutien

La Réunion fait face à des défis importants en matière de grossesses non voulues ou précoces. Ces situations peuvent avoir des conséquences significatives sur la santé, l'éducation et le bien-être des jeunes filles et des femmes concernées et de leurs bébés.

Le taux de recours à l’IVG chez les 15-17 ans est plus du triple de la moyenne nationale (13% vs 5% en 2021).

Quels sont les facteurs contribuant à ces grossesses, les risques associés, ainsi que les mesures de prévention et de soutien disponibles ?

> Manque d'éducation à la santé sexuelle : un accès limité à une éducation à la santé sexuelle complète et de qualité peut entraîner un manque de connaissances sur la contraception et les risques associés aux rapports sexuels non protégés

> Pressions sociales et familiales : les normes socioculturelles peuvent exercer une influence sur les filles pour qu'elles se mettent en couple et aient des enfants à un âge précoce, ce qui limite leurs possibilités d'éducation et de développement personnel.

> Vulnérabilité socio-économique : les jeunes filles issues de milieux socio-économiques défavorisés sont souvent confrontées à des difficultés supplémentaires, telles que le manque d'accès à des services de santé et aux moyens de contraception.

A La Réunion, les jeunes de 15-29 ans, 34,5% qui sont déscolarisés, sans emploi ou apprentissage, et sont sur-représentés dans les études d’incidence des IST.

Risques associés aux grossesses non voulues ou précoces

Les grossesses non voulues ou précoces peuvent avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être des jeunes filles et des femmes :

> Impact sur l'éducation : les grossesses non voulues ou précoces peuvent interrompre la scolarité des jeunes filles, limitant ainsi leurs opportunités d'apprentissage et leurs perspectives d'avenir

> Conséquences psychosociales : les jeunes filles peuvent faire face à des stigmatisations, des pressions émotionnelles et des difficultés psychologiques en raison de leur grossesse précoce ou non planifiée.

> Risques pour le bébé : plus de naissances d’enfants prématurés et hypotrophes.

Prévention et soutien

Pour faire face aux défis des grossesses non voulues ou précoces, des mesures de prévention et de soutien sont essentielles :

> Éducation à la santé sexuelle complète : un accès à une éducation sexuelle complète, incluant des informations sur la contraception, les relations sans risque et le consentement, est crucial pour responsabiliser les jeunes et leur permettre de prendre des décisions éclairées

> Disponibilité des services de contraception : il est important de garantir l’accès aux différentes méthodes de contraception et aux différents acteurs de prise en charge et d’accompagnement.

A La Réunion, pour le collectif Caress974, l’objectif est de réduire les grossesses non prévues, les IVG, en faisant la promotion de la contraception et notamment du préservatif.

Dr Roland Rodet, praticien hospitalier, responsable du CeGIDD Nord-Est

Quelles sont les principales missions du CeGIDD (Centre de santé sexuelles) ?

« Nos missions sont multiples et toutes aussi importantes les unes que les autres. Information et éducation à la santé sexuelle en coopération avec des associations spécialisées, auprès de la population générale et des populations cibles à risque (homosexuels masculins, hétérosexuels multipartenaires, transidentitaires, personnes en situation de prostitution, jeunes…) Nous proposons des préservatifs gratuits, du dépistage, un diagnostic et un traitement des IST, du rappel de vaccination spécifique telle que celui contre le papillomavirus, la mise en place et le suivi de prophylaxies pré et post exposition au VIH. Nous intervenons également sur la prévention des grossesses non voulues, par des consultations de contraception masculine et féminine, l’offre de contraception d’urgence, voire d’orthogénie si nécessaire. Enfin, nous offrons accueil et consultations pour les dysphories de genre ou les dysfonctionnements sexuels ».

Quelles tendances constatez-vous depuis quelques années à La Réunion ?

« Les tendances sont à l’accroissement de la demande en matière de santé sexuelle globale, avec une population jeune et moins jeune, de plus en plus préoccupée par la qualité de sa vie sexuelle ».

Qu’attendez-vous de la campagne de communication grand public de cette fin d’année ?

« Par cette campagne axée sur le dépistage des IST et les grossesses non voulues, j'espère pourvoir interpeller la population générale, mais aussi les plus jeunes sur la nécessité d'une approche consciente de la santé sexuelle : la sexualité comme un plaisir pouvant dans des circonstances mal avisées conduire à une souffrance physique, psychologique voire sociale. Prévenir, c'est pouvoir s'épanouir sans contraintes ni prises de risques »

Il existe quatre entités CeGIDD à La Réunion :

> CeGIDD Nord-Est : CHU Félix Guyon – 02 62 90 55 69
> CEPS (CeGIDD Ouest) : Saint-Paul – 02 62 74 23 80
> CeGIDD MI Sud : CHU GHSR – 02 62 35 96 10
> CeGIDD gynécologie-orthogénie CHU Sud – 02 62 35 97 42

Sophie Durand, sage-femme, coordinatrice d’appui REPERE (Réseau périnatal Réunion)

La Semaine de la santé sexuelle et reproductive aura lieu prochainement. Concernant les grossesses non prévues ou précoces, quels sont vos moyens d’information auprès du grand public ?

« En premier lieu, je pense que l’information devrait provenir des parents ou des adultes référents de l’entourage. Les études montrent que lorsque le dialogue sur la vie affective et sexuelle est fait par la mère ou les parents, la part des grossesses non prévues diminue. Dans les faits, ce n’est pas évident, et on n’imagine pas à quel point nos enfants grandissent et nous faisons l’erreur d’aborder la sexualité une fois qu’elle est débutée, alors qu’il faudrait même qu’une contraception soit mise en place avant les « 1ères fois ». Les ados eux-mêmes ont peur de poser des questions à leurs parents, peur que les parents s’imaginent qu’ils vont avoir ou ont déjà eu des rapports sexuels. Il faut rappeler aux parents que ce n’est pas en évitant le dialogue qu’ils vont éviter à leurs enfants l’entrée dans la vie sexuelle qui a lieu en moyenne vers 16-17 ans. Il faut aussi informer et responsabiliser les jeunes hommes ! »

Le taux de fécondité à 25 ans est trois fois plus important à la Réunion qu’en métropole, à quoi est-ce dû selon vous ? différence culturelle, d’éducation…

« Il est à noter que ce taux de fécondité chez les moins de 25 ans diminue depuis une dizaine d’années, comme le nombre d’enfants nés de mères mineures. Auparavant, on pouvait compter 500-600 naissances de mères mineures chaque année, soit plus de 5% des naissances ; en 2022, ces grossesses chez les mères mineures ne représentaient plus que 1,59% des naissances (210 naissances/an) bien que ce taux reste trois fois supérieur à celui de l’Hexagone. Il doit avoir de multiples facteurs expliquant ce phénomène : meilleure connaissance de la sexualité ou de la reproduction, moins de désir de fonder une famille précocement, meilleur accès à la contraception, davantage de projets professionnels ».

Quelle est la situation de La Réunion au regard du recours à l’IVG et des grossesses chez les mineures ?

« La Réunion est le DROM où il y a le moins de recours à l’IVG et le moins de grossesses chez les mineures. Les causes multi factorielles, mais principale cause de l’IVG, est le défaut d’observation et l’abandon d’une méthode contraceptive (par exemple, pilule abandonnée dans un tiers des cas au bout d’un an car la prise quotidienne est contraignante). En amont, il est nécessaire d’adapter la contraception à la jeune femme et non la jeune femme à la contraception. Il convient également d’améliorer l’accessibilité aux contraceptions d’urgence et aux préservatifs gratuits (<26 ans) ou remboursés. Nous constatons aussi qu’il y a davantage d’IVG chez les femmes victimes de violences intrafamiliales ».

Laurence Pourchez, anthropologue sociale, a mené une étude sur « Les grossesses précoces chez les mineures à La Réunion ». Ses recherches ont mis en lumière une conjonction de facteurs liés à cette problématique.

> Une hypervalorisation culturelle de la fécondité associée à une tradition de grossesses menées de bonne heure, à un âge souvent inférieur à 20 ans pour la première grossesse

> Une origine sociale modeste au sein de laquelle ce type de grossesse est particulièrement fréquent

> Une mise en couple précoce

> Le désir de créer une famille idéale, de compenser un manque d’affection ressenti durant l’enfance

> Une institution scolaire qui tend à négliger les projets professionnels des élèves issus des cycles courts.

Ces sont ces facteurs qui expliqueraient le nombre de grossesses précoces dans l'île.

Source : POURCHEZ Laurence, DUPE Sandrine, « Les grossesses précoces chez les mineures à la Réunion », Centre d’Observation et d’Analyse des Besoins de Santé (COABS), Agence de Santé océan Indien, Mai 2011.

Association ARPSH - prevention@arps-info.com ou appeler au 0262.21.88.77.

L'Association Réunionnaise pour la Prévention du Sida a été fondée en 1988, en réponse aux premiers cas de sida signalés à La Réunion par plusieurs médecins et acteurs de la société. L’association est militante, laïque, apolitique, indépendante et non identitaire. Bien qu'initialement axées sur la lutte contre le VIH/SIDA, nos activités se sont diversifiées au fil de ces 35 années. En 2009, elle est devenue l'Association Réunionnaise pour la Prévention des risques liés à la Sexualité.

Nos engagements englobent la lutte contre la discrimination liée à l’orientation sexuelle, l'accès à l'information et à l'éducation pour les publics exposés et démunis, ainsi que l'accès universel au dépistage et aux outils de prévention.

Le 25 mars 2023, Didier BAZIN, président de l’ARPS, ajoute le H car « pti h y coupe gros bois ! » (Avec de la persévérance, on arrive à ses fins). Dorénavant, l'ARPS évolue pour devenir ARPSH, pour l'Association Réunionnaise pour la Prévention des risques liés à la Sexualité et aux Harcèlements."

En cas de situation de harcèlement : 06 93 000 666.

Solenne Augier, directrice de l’association RIVE

L’association RIVE (Réunion, Immunodéprimés, Vivre et Écouter) a été créée le 14 février 1994 à Saint-Denis par un groupe de personnes séropositives et de soignants. Leur objectif : écouter, aider et soutenir les personnes atteintes par le VIH/sida, notamment celles en fin de vie, et leur entourage.

Aujourd’hui, ses actions principales sont :

> La prévention, l’éducation, l’information et la communication en matière de santé sexuelle, à travers des séances d’éducation à la vie affective et sexuelle à destination des jeunes et de leurs parents mais également des publics cibles, la réduction des risques liés à la sexualité tels que les grossesses non désirées, les violences sexuelles, les addictions et la promotion des dépistages rapides (TROD), et la participation aux campagnes médiatiques de sensibilisation et d’information grand public sur la santé sexuelle

> L’accompagnement social et médico-social, à travers 25 places d’appartements de coordination thérapeutique généraliste, 10 places d’appartements de coordination thérapeutique « hors les murs » et d’une Maison de vie, de personnes atteintes de maladies chroniques en situation de précarité dans leur projet de vie.

> La représentation des usagers dans les instances de démocratie sanitaire, en lien avec France Asso santé Océan Indien, avec l’intervention de bénévoles représentants des usagers dans les commissions des usagers et les conseils de surveillance.

Son lien avec le CORE VIH est de faire partie d’une cohorte d’acteurs de la santé sexuelle sur le territoire réunionnais, fédérés par le CORE VIH, pour mettre en œuvre des actions de grande envergure et tout public sur la santé sexuelle et reproductive.

Le Planning Familial 974

Le Planning familial intervient individuellement ou collectivement notamment auprès de
publics scolaires sur le consentement, la contraception, le droit à l’IVG, l’estime et l’affirmation de soi, la connaissance du corps, etc. Il distribue des préservatifs gratuitement, procure de l’information sur les réseaux sociaux. Il réalise aussi des entretiens pré-IVG auprès des mineures avec des conseillères conjugales et familiales.

Une plateforme d’écoute et d’orientation est disponible au 0800 08 11 11.

Association ASETIS – Président Jean-Michel Jobard. 02 62 25 80 81

L’association Sid ’Aventure a été créée en 1996. Une modification de son nom intervient en 2018 pour devenir « ASETIS », Association d’Education Thérapeutique et d’Intervention Sociale sous l’impulsion d’une diversification de ses activités.

ASETIS est une association d’intérêt général qui a pour mission :

> Le soutien aux personnes atteintes de maladies chroniques,
> La prévention des IST et l’éducation à la vie sexuelle et affective par l’information,
> La gestion d’appartements de coordination thérapeutique
> Ainsi que toute autre initiative pouvant aider à la réalisation de cet objet en collaboration avec les structures et associations existantes.

Elle œuvre depuis 27 ans dans le soutien aux personnes porteuses d’une maladie chronique sévère et reconnue personnes handicapées. ASETIS s’engage ainsi dans des actions d’écoute, de prévention, et d’accompagnement au quotidien depuis 1996 auprès des personnes vivant avec une pathologie chronique. Son champ territorial d’intervention est l’île de la Réunion.

Pour cela, l’association dispose d’une offre graduée de prestations selon les besoins des personnes :

> Des appartements de coordination thérapeutique (20 logements dont 2 familiaux) dans lesquels sont hébergées des personnes atteintes de pathologies chroniques, nécessitant soins, suivi médical, psychologique et social. Ce dispositif est accessible aux personnes atteintes de maladie chronique et en situation de précarité sociale. L’objectif est d’accompagner  personne dans tous les actes de la vie afin de l’amener à une autonomie en santé. ASETIS coordonne également 10 places d’accompagnement en Appartement de Coordination Thérapeutique « Hors Les Murs ».

> D’une maison de vie proposant un accompagnement pour l’autonomie en santé et permettant ainsi aux personnes atteintes de maladies chroniques de retrouver ou de maintenir une autonomie en santé. Elle offre un accueil quotidien aux personnes atteintes de maladie chronique qui peuvent bénéficier de repas communautaires du lundi au vendredi, de sorties culturelles et sportives, d’ateliers créatifs et autres… Cette dernière est un lieu discret et protégé où les personnes accueillies peuvent s’accorder un moment de détente et de paix. C’est également un lieu convivial où chacun peut partager un moment selon ses besoins et ses envies. Des programmes d’Education Thérapeutique du Patient ont été instaurés autour des maladies chroniques suivantes : VIH, Maladie de Parkinson, Cancer afin d’accompagner les personnes à mieux vivre avec leur maladie.

> D’un service prévention intervenant sur la thématique de santé sexuelle. L’équipe de prévention anime des sessions de sensibilisation à destination de tous publics. Des Test Rapide d’Orientation et de Diagnostique du VIH, Hépatite C et B sont réalisés au siège de l’association et hors les murs grâce à un bus prévention qui sillonne les écarts de l’ile."

Caress974

En 2022, les acteurs de la santé sexuelle ont décidé de se doter d’une identité commune pour les acteurs engagés dans la santé sexuelle. Ce collectif se veut gage de sérieux et d’informations fiables. Caress974 permet de faire connaitre à la population les acteurs en santé sexuelle de La Réunion ainsi que les services qu’ils proposent, afin que l’accès aux dépistages, aux soins et à l’information soit facilité.

Les membres du collectif

 > ASETIS
 > ARPSH
 > Le Planning Familial 974
 > ASETIS
 > RIVE
 > CeGIDD Nord-Est
 > CeGIDD Ouest/CEPS (Dépist)
 > CeGIDD Sud
 > CeGIDD Gynécologie/Orthogénie
 > COREVIH océan Indien
 > Le Réseau OTE
 > OriZon
 > URPS Pharmaciens

Une campagne de prévention locale

Une campagne digitale se déroule du 27 novembre au 2 décembre sur Facebook, Instagram, Youtube, TikTok, Google, avec le planning de la semaine, les points de distribution de préservatifs gratuits...

Une vidéo d’1 minute 30 comprenant six stories, sera diffusée sur l’Instagram de « Moustache Kréol », influenceur péï. Par ailleurs, 300 affiches sont distribuées auprès des différents partenaires. L’objectif est de créer le réflexe « préservatif ».

Programme de la Semaine santé sexuelle 2023

Les acteurs associatifs et les CeGIDD mèneront des actions de prévention et de dépistages sur l’ensemble du territoire : dépistage du VIH, des hépatites et des IST.

- Mardi 28 novembre :

> 9h-16h : Université site Nord
> 9h-15h : Cilaos Office du tourisme

- Mercredi 29 novembre :

> 9h-16h : Square de la mairie Saint-André
> 9h-16h : Centre commercial Casabona

- Jeudi 30 novembre :

> 9h-15h : Mission locale Saint-Joseph

- Vendredi 1er décembre :

> 13h-20h : Carré Cathédrale Saint-Denis
> 19h30-23h30 : Soirée « Portes ouvertes » - 11bis rue Saint-Jacques Saint-Denis
> 9h-15h : Place du Cimendef Saint-Paul
> 10h-16h : Gare de Saint-Pierre
> 18h-22h : Long Board café Saint-Pierre

- Samedi 2 décembre :

> 8h – 15 h : CeGIDD Nord-Est au CHU Félix Guyon
> 9h-11h : Salazie Hell Bourg
> 14h-16h : Sainte-Anne
> 9h – 11h : Guillaume à l’association Kan dé Marron
> 14h-16h : Dos D’Ane à la Maison du Quartier
> 7h-11h30 : Marché forain de la Possession
> 9h – 12 h : Sur RDV au CEPS Saint-Paul au 0262 74 23 80


0 COMMENTAIRE(S)

Aucun commentaire pour le moment




ACHETER
un exemplaire
version papier ou PDF
Dernières infos en ligne

15.07.2025 | Océan Indien

MASEPOLREX25 : un exercice grandeur nature face à une marée noire fictive au large du Kenya



Lire
commentaires Réagir
14.07.2025 | Océan Indien

Le Zarlor des Chefs à 4 mains : une première coopération culinaire entre La Réunion et Maurice



Lire
commentaires Réagir
14.07.2025 | Maurice

Soutien social : une contribution symbolique après l'Anahita Trail 2025



Lire
commentaires Réagir
13.07.2025 | Maurice

Commerce équitable : un prix international remis à un acteur engagé à Maurice



Lire
commentaires Réagir
13.07.2025 | France

Au Parlement, une session extraordinaire fructueuse et des questions en suspens



Lire
commentaires Réagir
11.07.2025 | Maurice

Île Maurice : dix trésors naturels à découvrir hors des sentiers battus



Lire
commentaires Réagir
11.07.2025 | Réunion

Architecture : l'ENSA-La Réunion met à l'honneur la perspective avec le concours "Lignes, Volumes et Perspectives"



Lire
commentaires Réagir
11.07.2025 | Maurice

Un nouveau lieu intimiste célèbre la gastronomie mauricienne



Lire
commentaires Réagir
11.07.2025 | Maurice

Maurice amorce une stratégie nationale pour renforcer la résilience de son littoral



Lire
commentaires Réagir
09.07.2025 | Maurice

Sécurité alimentaire : une nouvelle ferme avicole en projet à Olivia



Lire
commentaires Réagir
09.07.2025 | Océan Indien

Transition agroécologique : un nouveau programme régional pour l'Indianocéanie



Lire
commentaires Réagir
08.07.2025 | Réunion

Reunion Inland modernise sa logistique



Lire
commentaires Réagir
08.07.2025 | Réunion

Télécommunications spatiales : une entreprise réunionnaise rejoint le projet SOLiS du CNES



Lire
commentaires Réagir
07.07.2025 | Maurice

Réouverture : une nouvelle ambiance pour une table de Moka



Lire
commentaires Réagir
07.07.2025 | Maurice

L'île Maurice couronnée aux World Travel Awards 2025



Lire
commentaires Réagir