Alors que l’épidémie de chikungunya "a été déclarée officiellement en janvier 2025" à La Réunion, les autorités sanitaires ont lancé en avril une campagne de vaccination ciblée. Objectif : protéger les personnes les plus vulnérables face à une circulation active du virus sur l’ensemble du territoire, notamment dans l’Ouest et le Sud, les zones les plus touchées.
Le vaccin utilisé, IXCHIQ?, développé par le laboratoire Valneva, est "un vaccin vivant atténué" ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché par la FDA américaine et l’Agence européenne des médicaments. Il est "évalué à 98,9 % d’efficacité contre les formes symptomatiques et sévères" du chikungunya.
Dans un premier temps, le vaccin a été proposé aux "personnes de plus de 65 ans porteuses de comorbidités". Mais en avril, trois déclarations de pharmacovigilance ont été enregistrées à La Réunion après le décès de personnes âgées récemment vaccinées, dont "deux de plus de 80 ans atteintes de comorbidités". En réponse, la Haute Autorité de Santé a recommandé de "suspendre temporairement l’utilisation du vaccin IXCHIQ? chez les plus de 65 ans", dans l’attente d’une évaluation complémentaire.
Les autorités rappellent que le vaccin reste recommandé pour les adultes de "18 à 64 ans présentant des comorbidités", chez qui "aucune alerte de gravité n’a été identifiée à ce jour". Les professionnels de santé insistent sur la nécessité d’un "conseil individualisé", basé sur l’état de santé et les antécédents médicaux de chacun.
Au total, "plus de 6 400 doses du vaccin ont été administrées à La Réunion" à fin avril 2025. Le dispositif vaccinal s’accompagne d’une "surveillance renforcée" et d’une mobilisation des acteurs de santé publique, avec le soutien du CHU, de l’INSERM et de l’ARS.
Les autorités rappellent enfin que la vaccination ne suffit pas à elle seule pour contenir l’épidémie. "La prévention des piqûres de moustiques reste une mesure essentielle de protection", notamment pour les femmes enceintes en fin de grossesse et les très jeunes enfants. Le communiqué fait état d’un bilan préoccupant : "un nourrisson décédé", "deux cas d’encéphalite grave", et "153 enfants hospitalisés en pédiatrie, dont 80 % de moins de trois mois".
Le message des professionnels de santé est clair : vigilance, prévention et information restent les piliers de la réponse collective face à cette épidémie qui pèse lourdement sur la population réunionnaise.
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