Face aux tensions croissantes sur la ressource en eau et aux effets visibles du changement climatique, le Conseil départemental de La Réunion et l’Agence française de développement (AFD) ont signé ce lundi 23 juin 2025 une convention de financement pour accompagner un projet structurant : la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) sur le territoire réunionnais.
Ce partenariat, scellé entre Jeannick Atchapa, vice-président du Département, et Marie-Pierre Nicollet, directrice de l’AFD Réunion – TAAF, prévoit une subvention de 400 000 euros issue du Fonds Outre-Mer (FOM). « Grâce au soutien de l’AFD qui cofinancera les études du projet MEREN REUT à hauteur de 400 000 euros, nous mettons le génie réunionnais au service d’un nouveau défi qui allie intelligemment aménagement et développement durable du territoire, au profit de la population, et du monde agricole », a déclaré Jeannick Atchapa.
Le projet s’inscrit dans le cadre du programme MEREN (Mobilisation des Ressources en Eau des micro régions Est et Nord), lancé par le Département. Il vise à valoriser les eaux traitées par la station du Grand Prado à Sainte-Marie, aujourd’hui rejetées en mer, en les recyclant pour des usages alternatifs comme l’irrigation agricole. « Ce projet incarne parfaitement notre volonté d’accompagner les territoires vers des solutions durables et décentralisées pour l’adaptation au changement climatique », a souligné Marie-Pierre Nicollet.
Le financement porte sur trois études clés : une enquête d’opinion sur l’acceptabilité du projet REUT à l’échelle locale, une étude d'analyses des eaux usées de la STEP du Grand-Prado, et la maitrise d'oeuvre conception Lot n°4 du dispositif REUT. « Ces études permettront notamment de définir les usages potentiels des eaux réutilisées, évaluer les impacts environnementaux et sanitaires, déterminer les investissements à prévoir et engager les démarches administratives auprès des autorités compétentes », indique le communiqué.
Les ambitions sont claires : le projet pourrait à terme couvrir les besoins d’irrigation de 400 hectares de terres agricoles à Sainte-Marie, essentiellement plantées en canne à sucre. Une disponibilité constante en eau permettrait également d’encourager la diversification agricole vers des cultures plus gourmandes en eau, telles que le maraîchage ou le fourrage.
memento.fr
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