Les tensions continuent en Martinique où la nuit de mercredi à jeudi a été marquée par l'installation de plusieurs barrages et le pillage de deux stations-services, a annoncé la préfecture de l'île, toujours sous couvre-feu après les violences ayant émaillé une mobilisation contre la vie chère. "Quelques dizaines d'individus ont érigé plusieurs barrages (...) cette nuit, nécessitant à plusieurs reprises l'emploi de la force pour les déloger", a indiqué la préfecture dans un communiqué, citant parmi les villes touchées "le centre-ville de Fort-de-France" ou les communes adjacentes de Schoelcher et Saint-Joseph.
"Seuls les barrages de Case-Pilote (côte ouest) et Saint-Joseph demeurent actifs ce jeudi matin et empêchent la circulation", est-il précisé de même source, ajoutant que deux stations-services ont été pillées et cinq commerces "vandalisés et cambriolés au sein d'un centre commercial à Schoelcher". Selon la préfecture, depuis le début des violences qui touchent la Martinique en septembre, 153 personnes ont été arrêtées.
Les tensions ne se sont pas arrêtées sur l'île antillaise malgré l'accord signé la semaine dernière entre les services de l'État, les élus locaux et les acteurs économiques pour faire baisser les prix de milliers de produits alimentaires de "20% en moyenne", accord jugé insuffisant par le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro caribéens RPPRAC, le mouvement à l'origine de la mobilisation.
Lundi, le couvre-feu en vigueur depuis le 10 octobre a été prolongé de minuit à 05H00 jusqu'au 28 octobre. Dans un communiqué publié mercredi, le RPPRAC a dénoncé sa "profonde colère face à la répression policière qui s'exerce actuellement envers des personnes vulnérables, notamment en situation de handicap", citant notamment une intervention de la gendarmerie ayant fait polémique mardi à Case-Pilote.
à partir de 3,00€ par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
0 COMMENTAIRE(S)