Le 28 avril 2025, la ville de Saint-Denis a réuni les acteurs locaux pour une nouvelle session du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). L'idée ? Faire le point sur la situation sécuritaire et annoncer de nouvelles initiatives pour renforcer la tranquillité publique.
Lors de cette réunion, la maire Erika Bareigts a souligné les progrès réalisés dans la lutte contre les phénomènes de bandes, grâce au travail collectif. Cependant, elle a insisté sur le fait que la situation n'était pas encore totalement résolue et que des efforts continus étaient nécessaires. Elle a également évoqué la collaboration avec la procureure de la République pour traiter rapidement les délinquants identifiés et mettre en place des mesures de protection pour la population.
Le préfet, Patrice Latron, a rappelé que le plan anti-bandes était un outil qui, oui, existe, mais bien qu'aucun affrontement entre bandes n'ait été signalé depuis janvier, il restait vigilant face à la persistance de ces groupes. Il a insisté sur la nécessité d'évaluer les situations individuelles et de maintenir une pression constante pour éradiquer ces phénomènes.
La participation citoyenne au cœur du dispositif
Une des annonces majeures de cette réunion concerne le lancement prochain d'une action "participation citoyenne". Il s'agit de mobiliser les habitants des quartiers pour qu'ils deviennent des acteurs de leur propre sécurité, en collaboration avec les forces de l'ordre et les autorités locales.
"Il ne s'agit pas de délation, mais d'une participation encadrée et républicaine. Nous voulons identifier des citoyens légitimes, respectés dans leur quartier, pour qu'ils puissent relayer les informations et contribuer à apaiser les tensions", a précisé la maire.
Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large de renforcement de l'engagement citoyen à Saint-Denis. La ville a d'ailleurs été récemment récompensée par trois étoiles au Prix de la participation citoyenne, décerné par l'association "Décider ensemble" .
Des actions ciblées pour les mineurs
La question des mineurs isolés a également été évoquée. Souvent vulnérables, les plus jeunes peuvent devenir des proies faciles pour les réseaux de délinquance. Pour y faire face, la municipalité propose la création d'un "GPO mineurs", un groupe opérationnel dédié à la prise en charge de ces situations. Ce groupe serait composé de la police nationale, de la police municipale et d'autres acteurs sociaux pour assurer une prise en charge globale et coordonnée.
La procureure de la République, Véronique Denizot, a souligné l'importance d'une approche globale, associant prévention, suivi judiciaire et mesures de protection. "Avant d’arriver jusqu’à la section, il y a une concentration et une synergie de moyens des forces de sécurité intérieure, police nationale et municipale, remontées d’informations et traitements systématiques. Je redis, comme madame la maire et monsieur le préfet, nous devons rester vigilants", a-t-elle déclaré.
La capitale espère continuer à progresser vers une tranquillité publique durable.
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